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Des sportifs mobilisés auprès de l’ALJT : ils nous en parlent.

Depuis le début du confinement, Karima dispense des cours de yoga en ligne gratuitement pour les résidents de l’ALJT sur Instagram. Elle a accepté de nous parler de son parcours, sa passion pour le yoga et son engagement auprès de l’ALJT à travers le yoga en cette période inédite. Merci à elle !

Bonjour Karima, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi ?

Je m’appelle Karima, je suis ingénieure de formation, en système d’informations. Je travaille dans un grand cabinet de consulting et d’audit depuis quinze ans. J’interviens auprès des grandes entreprises dans le domaine du conseil et du management.

En 2016, passé le cap des dix ans au sein du même cabinet,  je me suis posée des questions sur ce que j’avais vraiment envie de faire concernant ma carrière professionnelle. Il faut dire que j’ai été embauchée dans ce cabinet juste après mes études.  Je suis un « born and bred » (un « produit » du cabinet de consulting dans lequel j’exerce ma profession).

Je travaillais énormément, j’avais un rythme de travail assez soutenu, épuisant physiquement et mentalement. J’ai donc fait le choix de prendre une année sabbatique car je ressentais le besoin de prendre le temps de la réflexion sur la suite de ma carrière professionnelle. Mais avant, je m’étais inscrite à une formation de « teacher training » – une formation dispensée les week-ends et je me suis spécialisée dans l’enseignement du yoga.

Je faisais déjà du yoga, je prenais des cours et m’y rendais une à trois fois par semaine…et puis je n’y allais plus du tout. Je ressentais le besoin de trouver un équilibre entre ma vie professionnelle et le yoga !

Diplômée professeur de yoga à l’issue de ma formation et dans la continuité de mes réflexions, j’ai pris mon année sabbatique à l’été 2017.

J’ai été contactée par un studio de yoga qui recherchait des professeurs de yoga. Le studio m’a proposé de dispenser des cours de yoga les samedis et quand ils ont su que j’étais en année sabbatique, ils m’ont proposé d’assurer la gestion de la communication et d’une partie des tâches administratives du studio.

J’ai toujours eu une passion pour l’enseignement. Plus jeune, je donnais des cours d’anglais, de mathématique, de physique – j’aime enseigner et transmettre. J’ai retrouvé cette passion à travers l’enseignement du yoga.

J’ai tout de même repris mon poste au sein du cabinet de consulting à temps partiel, cette fois. Les collègues et le travail au bureau me manquaient. Je me disais aussi qu’en enseignant uniquement le yoga, ce serait compliqué financièrement, surtout en cas de blessure. J’avais donc besoin et envie de rester en poste.

Aujourd’hui, je combine donc les deux ; je travaille au cabinet du lundi au mercredi et à partir du jeudi, c’est yoga, en cours particuliers et collectifs. J’adore ça ! J’ai des retours positifs et encourageants.

Pourquoi cet investissement auprès des jeunes de l’ALJT ?

Je connais Valérie Dulin, directrice de la communication et de l’ingénierie sociale de l’ALJT  depuis le lycée. Nous avons toujours partagé des valeurs de solidarité, d’entraide, d’écoute et bien que travaillant en cabinet, je n’ai pas forcément l’occasion (au quotidien) de m’investir dans une association, dans le social. 

Dans le cas précis du confinement, je suis plutôt bien installée ; je suis en plein Paris, j’ai la chance de pouvoir télétravailler. Je suis consciente que mon confinement est assez facile mais il l’est moins pour d’autres. Si donc à travers mes cours de yoga, je peux aider ne serait-ce qu’un jeune à s’évader un peu – c’est tout bénéfique pour moi.

La crise sanitaire d’aujourd’hui nous apprend que nous ne sommes « que » les maillons d’une chaîne. Elle révèle également notre extrême vulnérabilité. Il y a donc une grande interconnexion entre nous tous et ce, quelle que soit la classe sociale. La solidarité est donc plus importante que jamais. C’est en aidant les autres que l’on pourra sortir de cette crise.

5/05/2020