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L’interview de Gilles Desrumaux, membre du conseil d’administration de l’ALJT

Quel est votre parcours professionnel ?

Il est tourné autour du logement ! J’ai débuté ma carrière comme gardien HLM à Grenoble puis je me suis occupé d’habitat insalubre. Ensuite, j’ai intégré l’ODTI, l’office des travailleurs immigrés. En parallèle, j’ai créé avec des amis et d’autres associations un collectif associatif : « Service pour l’habitat » qui regroupait notamment les gestionnaires de FJT. Puis en 2001, j’ai été sollicité pour prendre la direction de l’Unafo. J’ai été pendant presque 20 ans délégué général de cette union professionnelle qui est passée, en quelques années, d’une petite trentaine d’adhérents à 130 quand je suis parti à la retraite en 2019. En plus de s’être développée, l’Unafo s’est diversifiée. Au-delà des trente adhérents de foyers de travailleurs migrants initiaux, nous avons des adhérents gestionnaires de logements jeunes, de pensions de familles, de résidences sociales… Cette diversification répond à l’idée que sur un territoire, il fallait s’intéresser à l’ensemble des publics qui sont en mouvement, en transition, en précarité et les accompagner. C’est autour de cette idée que j’ai contribué à développer l’Unafo entre 2001 et 2019.

Vous avez été le témoin de ces évolutions…

Je me caractérise vraiment dans l’économie sociale et solidaire, comme un acteur qui participe à l’innovation sociale au service des personnes les plus en difficultés dans notre société. C’est ça qui constitue un parcours professionnel de gardien HLM à délégué général de l’Unafo. Les fondamentaux restent les mêmes : accueillir, loger, accompagner.

Comment avez-vous intégré le conseil d’administration de l’ALJT ?

J’ai intégré le conseil d’administration au printemps 2019 après avoir quitté mes fonctions à l’Unafo. J’ai toujours considéré l’ALJT comme un outil formidable avec une vraie philosophie, des valeurs et du professionnalisme. C’est un outil moderne, en prise avec le réel et les évolutions sociales et professionnelles. J’ai vécu ma passion pour le logement toute ma vie et l’ALJT me permet de poursuivre une activité dans le logement accompagné.

Quelles sont vos premières impressions sur l’ALJT ?

J’aime être administrateur à l’ALJT parce que c’est vivant, il y a du débat et surtout des enjeux via le projet associatif. Il y a une vraie vie associative ! On s’adresse à des jeunes, de fait, nous sommes obligés d’être en prise avec ce qui émerge dans leur vie et dans un certain nombre de politiques sociales. Avec l’ALJT, je me retrouve au centre du besoin des jeunes, d’un outil professionnel et de politiques publiques. C’est d’être au centre de ce triptyque qui me passionne !

Une phrase qui vous parle ?

« Ne sachant pas écouter, ils ne savent pas non plus parler. » Héraclite

Pour parler, il faut savoir écouter ! Ce qui est essentiel si on veut être administrateur et avoir une parole dans un conseil d’administration, c’est d’écouter les différents points de vue : écouter des résidents, des professionnels, des administrateurs qui viennent d’horizons différents pour croiser des regards et définir le chemin à suivre.

12/03/2020