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Quatre questions à une résidente

Témoignage d’Emmanuelle, résidente à l’ALJT Paris 20 – Pyrénées

En novembre 2017, l’ALJT a ouvert une nouvelle résidence R’JAM® destinées aux Jeunes Actifs en Mobilité de 26 à 32 ans dans le 20e arrondissement de Paris. Rencontre avec l’une des résidentes, Emmanuelle C. En quatre questions, elle revient sur son parcours professionnel, les problématiques liées au logement en Île-de-France et l’action de l’ALJT.

 

Pouvez-vous évoquer votre parcours logement ?

À 31 ans, j’ai beaucoup bougé dans ma vie professionnelle. Avant d’être à mon poste actuel, en tant que chargée d’études juridiques et du contentieux à Voies navigables de France dont le siège est basé à Paris, j’avais déjà passé deux ans dans la capitale de 2012 à 2014. Cette expérience avait été particulièrement éprouvante avec pas moins de cinq déménagements sur cette période. Le logement est une réalité qui fait mal, il n’y a pas de stabilité. Le travail et le logement, c’est un cercle vicieux : quand on n’a pas de logement, on n’a pas de travail et inversement. En revenant à Paris, j’ai pu intégrer un logement temporaire mis à disposition par mon entreprise car j’étais en CDD. En passant en CDI, je ne pouvais plus en bénéficier. Pendant six mois, j’ai logé chez l’habitant avant de déposer une candidature sur le site de l’ALJT. Aujourd’hui, je me considère comme chanceuse, j’ai intégré mon logement en novembre et il y a tout ce qu’il faut, sans oublier cette vue imprenable sur tout Paris depuis la salle commune. Avec d’autres résidents nous y avons d’ailleurs fêté le nouvel an.

 

Comment avez-vous connu l’ALJT ?

Quand je suis revenue en France, après deux années à l’étranger, une amie qui logeait dans une structure similaire m’a parlé des résidences pour jeunes travailleurs proposées par l’ALJT. Je ne connaissais pas l’association et ne pensais pas pouvoir bénéficier d’un logement par ce biais car j’avais plus de 26 ans. En allant sur le site, j’ai constaté que certaines résidences étaient accessibles jusqu’à 32 ans. J’ai donc déposé un dossier en septembre pour la résidence de Paris Pyrénées qui devait ouvrir en novembre. Qui ne tente rien n’a rien ! Par la suite, j’ai transmis mes pièces et j’ai eu un entretien. Peu de temps après, j’ai eu la chance d’être acceptée. Tout s’est passé très vite. En arrivant, tout était neuf, le logement est génial ! Je connaissais déjà les environs, en 2014 j’ai vécu près de Gambetta. J’aime beaucoup, c’est un quartier animé, qui bouge, facile d’accès et près des transports en commun.

 

Pouvez-vous revenir sur votre parcours professionnel ?

Comme je l’évoquais, j’ai beaucoup bougé. Je suis originaire de Normandie. Après des études juridiques, je me suis engagée dans l’armée de l’air en tant que juriste avec le statut de volontaire-aspirant. Cette expérience m’a beaucoup apporté, mais n’offrais pas beaucoup de perspectives, j’ai donc quitté l’armée et suis entrée au Musée des impressionnistes à Giverny. En 2012, j’ai voulu tenté une expérience parisienne et ai intégré l’office français de l’immigration et de l’intégration. Cela m’a permis d’acquérir de nouvelles compétences juridiques. Une fois ce CDD achevé, j’ai trouvé un autre poste chez Voies navigables de France. À la fin de mon contrat en 2014, j’ai quitté Paris et je suis partie en Irlande pendant un an dans le cadre du service volontaire européen. J’étais dans une association qui venait en aide aux personnes handicapées. C’était un projet qui me tenait à cœur et qui m’a permis d’améliorer mon anglais. C’était une expérience fabuleuse. Une fois cette année écoulée, je me suis concentrée sur un projet que je réfléchissais depuis longtemps, partir au Japon. Je suis donc partie grâce au Working Holiday Visa qui m’a permis de séjourner huit mois sur le territoire japonais et j’ai rejoint une star-up qui propose des logements aux étudiants français et européens venus apprendre le japonais. À mon retour en France, mon ancien employeur avec lequel j’étais restée en contact chez Voies navigables de France m’a recontactée pour me proposer un poste. C’est ainsi que je suis revenue à Paris.

 

Comment envisagez-vous l’ « après-ALJT » ?

Je ne perds pas de vue que ma situation actuelle n’est que temporaire, il faut commencer à penser à l’«après», mieux vaut s’y prendre à l’avance, prendre conscience de la réalité du marché et explorer différents pistes, je viens d’ailleurs de m’inscrire sur le Pass’ Logement®. Des ateliers consacrés à la recherche de logement nous sont proposés et c’est intéressant d’y participer. Cela nous donne des clés pour optimiser la recherche, la rendre plus efficace et prendre connaissance de dispositifs pouvant faciliter la recherche. En parallèle, j’ai également effectué une demande de logement social. Mais je suis optimiste, on verra ce que l’avenir dira.

25/04/2018